La machine à coudre de Barthélemy Thimonnier


inventée en 1830

Brevets en 1830, 1841, 1845 et 1847




REPORTAGE numéro :

2

date de l'évènement:

2023-10-15






Originaire du Rhône, le tailleur Barthélémy Thimonnier (1793–1857) inventa la machine à coudre. Il dirigea à Paris, rue de Sèvres, le premier atelier de confection mécanique au monde équipé de 80 de ses « métiers à coudre » Mais des ouvriers tailleurs détruisirent les machines, surnommées des « casse-bras », ce qui obligea Thimonnier à retourner dans sa région natale.



La « couseuse » pour laquelle Thimonnier prit un brevet, délivré le 17 juillet 1830, était un appareil en bois muni d’une pédale permettant une couture continue à points de chaînette avec une aiguille à crochet et un seul fil. L’aiguille pouvait piquer 200 points par minute au lieu des 30 effectués à la main.


© Musée des arts et métiers-Cnam/photo Pascal Faligot


              Brevet d'invention 1830



Le « cousobrodeur » en métal que Thimmonier perfectionna en 1847 améliora la cadence avec ses 300 points à la minute. Les machines à coudre inventées par Thimonnier comportaient déjà les éléments présents dans les futures machines qui atteindront un haut degré de perfection. En 1855, le jury de l’Exposition universelle de Paris décerna au « cousobrodeur » de Thimonnier la médaille de première classe avec la mention : « la machine Thimonnier a servi évidemment de modèle à toutes les machines à coudre modernes ». Cette invention a non seulement permis de passer directement de la couture à la main à la couture mécanique, mais aussi d’effectuer un travail rapide, continu et précis sur toutes sortes de tissus et d’étoffes.


© Musée des arts et métiers-Cnam/photo Pascal Faligot
Dès le XIXe siècle, l’emploi de la machine à coudre se généralisa en intégrant les foyers notamment grâce à l’Américain Isaac Merritt Singer qui mit au point les premières machines à coudre à usage domestique. Désormais présente à la maison, « elle libéra la femme d’une de ses servitudes », selon l’homme politique Édouard Herriot. La machine à coudre a ouvert la voie du progrès dans le secteur de l’habillement, permettant la confection à grande échelle et l’avènement du prêt-à-porter, d’un moindre coût que le sur mesure.



Les brevets: transcription de l'imagination


Dossier
numéro :
2


date du dossier:
2023-10-15


© Musée des arts et métiers-Cnam/photo Pascal Faligot


La machine à coudre de Barthélemy Thimonnier


inventée en 1830

Brevets en 1830, 1841, 1845 et 1847







              Brevet d'invention 1830




Originaire du Rhône, le tailleur Barthélémy Thimonnier (1793–1857) inventa la machine à coudre. Il dirigea à Paris, rue de Sèvres, le premier atelier de confection mécanique au monde équipé de 80 de ses « métiers à coudre » Mais des ouvriers tailleurs détruisirent les machines, surnommées des « casse-bras », ce qui obligea Thimonnier à retourner dans sa région natale.



La « couseuse » pour laquelle Thimonnier prit un brevet, délivré le 17 juillet 1830, était un appareil en bois muni d’une pédale permettant une couture continue à points de chaînette avec une aiguille à crochet et un seul fil. L’aiguille pouvait piquer 200 points par minute au lieu des 30 effectués à la main.



© Musée des arts et métiers-Cnam/photo Pascal Faligot



Le « cousobrodeur » en métal que Thimmonier perfectionna en 1847 améliora la cadence avec ses 300 points à la minute. Les machines à coudre inventées par Thimonnier comportaient déjà les éléments présents dans les futures machines qui atteindront un haut degré de perfection. En 1855, le jury de l’Exposition universelle de Paris décerna au « cousobrodeur » de Thimonnier la médaille de première classe avec la mention : « la machine Thimonnier a servi évidemment de modèle à toutes les machines à coudre modernes ». Cette invention a non seulement permis de passer directement de la couture à la main à la couture mécanique, mais aussi d’effectuer un travail rapide, continu et précis sur toutes sortes de tissus et d’étoffes.
Dès le XIXe siècle, l’emploi de la machine à coudre se généralisa en intégrant les foyers notamment grâce à l’Américain Isaac Merritt Singer qui mit au point les premières machines à coudre à usage domestique. Désormais présente à la maison, « elle libéra la femme d’une de ses servitudes », selon l’homme politique Édouard Herriot. La machine à coudre a ouvert la voie du progrès dans le secteur de l’habillement, permettant la confection à grande échelle et l’avènement du prêt-à-porter, d’un moindre coût que le sur mesure.